L’accord USA-Europe sur les droits de douane à 15 % divise – Bruxelles célèbre la stabilité, Paris dénonce un "jour sombre.
Un accord historique, mais controversé. Les États-Unis et l’Union européenne viennent de sceller un compromis sur les droits de douane, fixés à 15 % pour certains produits clés. Si Washington y voit une victoire économique, Bruxelles met en avant la "stabilité" retrouvée, tandis que Paris dénonce une concession écologique et stratégique. Décryptage.
Les chiffres clés : un déséquilibre en faveur des USA
7 à 27 milliards d’euros de taxes annuelles, pour l'Union européenne, tandis que
10 % de droits maintenus pour le Royaume-Uni, une concession obtenue par Londres.
L'accord prévoit l'achat massif d’énergie américaine (gaz de schiste par l’UE pour compenser la crise énergétique – un point critiqué pour son impact climatique.)
Une victoire américaine ? La stratégie Trump en question
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Objectif atteint pour Washington, les exportations américaines (notamment agricoles et technologiques) bénéficieront d’un accès privilégié au marché européen.
Diplomatie du "deal" : Trump impose sa logique bilatérale, affaiblissant l’unité européenne.
- Réaction de Paris, le premier ministre François Bayrou « C’est un jour sombre pour l’autonomie stratégique de l’Europe. »
L’UE divisée : stabilité ou soumission ?
- Bruxelles se félicite « Cet accord préserve nos industries et évite l’escalade », argue la Commission.
- Mais les ONG environnementales s’insurgent : « On troque notre souveraineté verte contre du gaz de schiste ! » (Greenpeace).
En conclusion : les valeurs vs intérêts
Faut-il y voir une alliance de "peuples libres", comme le clament les États-Unis, ou un recul européen ? L’accord renforce la realpolitik économique, mais la facture écologique et politique pourrait être lourde.
Guy Ekwalla